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Martine Époque (30 avril 1942 - 18 janvier 2018)

Chorégraphe et chercheuse du mouvement. Entre 1954 et 1967, elle réalise un cycle de formations variées et complémentaires dans diverses institutions d’Europe et

d’Amérique du Nord. Elle étudie en éducation sportive et en danse à Paris, en rythmique à Genève, fait une maitrise en composition musicale à l’Université du Michigan, poursuit des études de piano et de danse respectivement à Toulon et à Paris. En 1967, elle est invitée par le Département d’éducation physique de l’Université de Montréal pour y développer une mineure en danse et rythmique au sein du programme de baccalauréat existant.


Après sept années dédiées à l’enseignement, Martine Époque décide de démissionner de son poste à l’Université de Montréal pour consacrer sa vie professionnelle à la chorégraphie et à la direction artistique de la compagnie de danse qu’elle a fondée, le Groupe Nouvelle Aire. De celui-ci émergera un nombre impressionnant de grandes figures de la danse telles que Louise Bédard, Michèle Febvre, Ginette Laurin, Louise Lecavalier, Manon Levac et Édouard Lock.



En 1980, Martine Époque retourne à l’enseignement, cette fois-ci à l’Université du Québec à Montréal, où elle y sera professeure jusqu’en 2007. Elle contribue à la création du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal en 1985 et de l'Agora de la danse en 1991. Conférencière et chorégraphe mondialement reconnue, elle est l’un des trois membres du corps professoral invité à enseigner aux danseuses et danseurs en 1989 à l’occasion de la fondation de la première compagnie de danse contemporaine chinoise, l’Académie de danse de Guangzhou.


A partir des années 1990, Martine Époque s’intéresse à l’hybridation entre danse et technologie. Elle crée des spectacles de danse qui incluent des images synthèse, initie les champs d’études de vidéo-danse (1992) et technochorégraphie (1993) à l’Université du Québec à Montréal et, en 1999, cofonde le Laboratoire de recherche-création en technochorégraphie (LARTech) en collaboration avec Denis Poulin, professeur au Département de danse au Collège Montmorency de Laval et professeur associé au Département de danse de l’Université du Québec à Montréal.


Martine Époque a réalisé des projets novateurs, dont un Sacre du printemps en trois dimensions et infochorégraphie de particules. Ce qu’on y voit à travers l’écran n’est pas un être humain qui danse, mais bien le mouvement des interprètes sous la forme de petits points numériques en mouvement. Elle a également créé la Collection numérique de Signatures motrices de danseurs québécois et la Médiathèque chorégraphique interactive. En gros, elle invitait danseuses et danseurs en studio afin de capter leur mouvement, le déconstruire et l’analyser.



Martine Époque a reçu le prix Clifford E. Lee en 1983 comme chorégraphe émergente, le Prix Denise-Pelletier remis par le gouvernement du Québec en 1994 pour l’ensemble de son œuvre, ainsi que le titre de professeure émérite de l’Université du Québec à Montréal en 2008.


Le fonds d'archives de Martine Époque est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.


Crédit :

1. Martine Époque, photographe François Brunelle, date inconnue.

2. La chorégraphie Rituel, une création de Martine Époque, 1971, fonds Iro V. Tembeck, bibliothèque de la danse Vincent Warrent.

3. Capture de Coda, oeuvre de Martine Époque et Denis Poulin, Regroupement de la danse.


Sources :

« Martine Époque », Les Prix du Québec (consulté le 8 mars 2022)

Fonds Martine Époque (P866) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).


Écoutez l'épisode de notre balado Matrimoine Oui! Martine Époque x Marco Pronovost disponible sur le site de CISM-FM.


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